1 sept. 2008

Nos Voyous : Fumée sans feu ?

Je m'interroge sur l'actualité du Liechtenstein et de la liste de nom revendue aux services secrets allemands. Cette liste de 2000 noms à servi au fisc allemand non seulement à redresser les contribuables concernés mais aussi à les mettre sur la place publique.

Certain diront que c'est disproportionné, moi non. Je suis de ceux qui pensent, qu'en matière de fraude, on ne se fait pas prendre pour une 'une première fois'. Pour en arriver à utiliser les fondations du Liechtenstein, il faut une certaine expérience de la fraude mais avant tout une certaine culture et une moralité assortie. Pour une fois pris, combien de précédent, ici ou ailleurs ? Combien passent à coté ?
Alors, quand, de temps en temps, quelques uns sont pris la main dans le sac, je suis pour la sanction dissuasive. Depuis 2000, la seule fraude fiscale 'française' est estimée à un montant supérieure au déficit de la France.
A propos de la France, ou son passés les 200 noms des fraudeurs français du Liechtenstein? Comment avons nous réussi à les taire ?
J'ai honte, mais force est de constater que les fraudeurs sont mieux protégés en France qu'en Allemagne ou en Italie. En leur nom je remercie le pouvoir en place qui cherche à les séduire en pratiquant du dumping fiscal à leur égard, et qui malgré tout, ne réussi pas à juguler l'évasion. Et quand, les fraudeurs, à qui l'on a tout donné, se font prendre en flagrant délit de frein à la bonne marche de la politique en œuvre actuellement, ON les sauve encore...

En cherchant des sources sur le sujet je suis tombé sur l'article ce dessous.
Ouest France n'est pas spécialement réputé pour prendre des risques éditoriaux. De plus en plus je penche vers un parte d l'opinion mondiale qui associe volontier français et voyou.

Ouest Fance : Economique et Social

samedi 23 août 2008

Pots-de-vin : Alstom dans le collimateur suisse

Reuters
La banque LGT, au Lichtenstein, est mise en cause dans des affaires d'évasions fiscales. : Reuters

M
agistrats et policiers ont perquisitionné des locaux de la filiale suisse d'Alstom, le groupe industriel français spécialisé dans le transport (TGV) et l'énergie. L'enquête concerne des affaires de corruption.

Des policiers français étaient aussi présents, jeudi, à Baden, pour faire une razzia de fichiers dans les bâtiments d'Alstom Pro AG. Selon le Parquet local, un ancien dirigeant de la filiale du groupe Alstom a été arrêté. Il est soupçonné de « gestion déloyale, de corruption et de blanchiment d'argent ».

Il s'agirait, selon la presse helvétique, d'Oscar Hollenweger, ex-patron de la Tempus Privatbank AG, déjà placé en détention provisoire, en 2004, dans une affaire de blanchiment d'argent liée aux cartels de la drogue.

Dans l'état actuel de ses recherches, la justice suisse estime que la filiale d'Alstom a servi de plate-forme pour blanchir de l'argent, utilisé ensuite pour verser des pots-de-vin, en contrepartie de l'obtention de gros contrats (extension du métro de São Paulo, par exemple). À Paris, pour l'instant, la maison mère déclare sobrement, dans un communiqué « collaborer pleinement avec la justice ».

En mai, la justice helvétique avait déjà ouvert une autre enquête sur des dessous-de-table présumés, versés par Alstom pour décrocher des contrats « en Amérique du Sud et en Asie ». Dans cette affaire, une instruction est en cours à l'encontre d'un ressortissant suisse.

Alstom parle de pures « spéculations »

Selon plusieurs sources, une somme d'environ 20 millions d'euros aurait ainsi transité par des sociétés écran, en Suisse et au Lichtenstein (où la banque LGT est aussi mise en cause dans des affaires d'évasions fiscales), avant d'être remises, en « paquets de coupures de 100 dollars », à des cadres d'Alstom basés à Singapour, en Indonésie, au Venezuela et au Brésil.

Selon le Wall Street Journal, d'autres versements similaires auraient été effectués au Bahrein, à Hong Kong ainsi qu'aux États-Unis. Ce qu'a toujours démenti Alstom, qui parle de pures « spéculations ».

Il faut dire, rappelle le journal financier, qu'avant juillet 2000, le versement de « commissions » était légal dans nombre de pays européens, ces commissions pouvant même, en France, être déduites des impôts à hauteur de 7,5 % si elles étaient déclarées au fisc local...

Le 7 juin, un ancien consultant d'Alstom, Michel Mignot, a été inculpé pour « abus de confiance ». Interrogé par le Wall Street Journal, il a confirmé l'existence d'une « caisse noire », précisant toutefois n'avoir « jamais pris un cent » pour lui.

Le groupe Alstom a été sauvé de la banqueroute en 2004, l'État entrant dans son capital à hauteur de 30 % avant de revendre, pour deux milliards, ses parts au groupe Bouygues, une fois Alstom restructuré.